J’épluchais des petits pois en pensant à la phrase de Sartre : « Beaucoup de personnes croient que les petits pois..s’arrondissent conformément à l’idée de petits pois, et que les cornichons sont cornichons parce qu’ils participent à l’essence de cornichon. »
Je n’avais pas l’ambition chimérique de faire le tour de la question philosophique des petits pois.
J’avais lu dans une revue spécialisée qu’actuellement, la surcharge pondérale du petit pois est un « souci ». Il est plus difficile de les faire entrer dans une boite de conserve.
Je n’avais pas vraiment compris ! J’aurais mieux fait de m’intéresser à l’article qui décrivait l’optimisation des plantations de pommes de terre en Sibérie.
Dans une revue de Sciences Humaines, l’auteur d’une étude de psychologie enfantine se demandait s’il fallait lire à un bébé, « A la recherche du temps perdu » (Proust) .
J’estimais que c’était un faux problème. A ma connaissance, aucun bébé n’est mort en étant privé des consolations de la littérature, et en particulier d’ « A la recherche du temps perdu ».
Je ne parlerais pas de la revue New Age qui considérait que les phacochères karmiques étaient essentiels pour faire un bon bilan de nos vies antérieures.
Trop, c’est trop !
« Hakuna matata ! »