Mémoires d’un Âne

Je racontais à ma tante que je devais faire régner la discipline. Mes personnages cherchaient parfois à fuir le billet qui leur était assigné.

Peut-on imaginer Madame Bovary enfuie, laissant Gustave Flaubert obligé de réarranger toute son histoire ? Peut-on imaginer « Mémoires d’un âne » (Cadichon), sans l’âne. Pauvre Comtesse de Ségur ! (J’entends déjà un, « On s’en fiche, Ah ça ira, ah ça ira, les aristocrates à la lanterne ! ». Peut-on imaginer Houellebecq sans ses extrémistes religieux ? Que deviendrait « Soumission » ?

Ma tante me félicita d’évoquer « Mémoires d’un Âne », c’était mon portrait tout craché. Ouch ! un beau coup en dessous de la ceinture ! Elle n’en manque pas une !

J’étais peut-être un âne, mais je l’informais que j’avais commencé écrire un futur best-seller : « L’Amour au temps de la peste noire. » Pour écrire, j’écoutais de la musique pour harpe, « La Danse Macabre » de Saint-Saëns. Une véritable source d’inspiration !

« Tu devrais relire Daphné du Maurier, qui fait pleurer le populo. Achète une boite de Kleenex. Attention aux conséquences inattendues et néfastes de ton roman. Goethe a provoqué des suicides chez les jeunes romantiques de son temps, avec  « Les souffrances du jeune Werther« , (1774).« 

Je vais plutôt me référer à, « l’Evasion fiscale » de Elyno Zatovo (2016), ce genre de livre cause moins de suicides, sauf dans les cas où le fisc vous pince.

Mais revenons à la « Danse Macabre », pour se mettre dans l’ambiance.

Spéculation et Megan Fox

Par rapport à mon précédent billet, ma tante m’a fait remarquer que j’aurais pu m’intéresser à la sémiologie de l’extorsion, du vol, du chantage et du meurtre, qui sont des sujets toujours plaisants à développer.

Nous mangions des tartelettes de chez Fauchon, avec du thé agrémenté d’un grand doigt de whisky (sans en abuser bien sûr).

Ma Tante me dit, « Voilà un retournement de paradigme ! C’est fort plaisant ! En plus on peut s’en servir, pour transformer les crétins en moins crétins. »

Je me demandais à quoi pouvait correspondre « moins crétin », mais il est parfois prudent de ne rien dire. Il me faudra quand même vérifier le principe d’un prototype de « moins crétin. »

Evidemment si un crétin a l’intelligence d’un grille pain, on ne verra pas une grande différence dans le résultat. Néanmoins si on augmente cent fois cette intelligence, quelle en sera les conséquences sur les tartines grillées ? Je pose la question. Je vais demander à Monsieur Moochagoo de développer un algorithme.

En ce moment, Monsieur Moochagoo développe un algorithme – couplé avec un encéphalogramme – pour les chats super-actifs. Personnellement j’aurais préféré un algorithme pour les chevaux, de façon à prévoir certaines choses, je n’en dis pas plus.

Monsieur Moochagoo me rappela qu’il est un personnage de fiction et, donc, qu’il ne serait pas condamné au cas où le fisc enquêterait sur nos revenus. Je me demande si un personnage de fiction attrape la grippe. Et alors, est-ce encore un personnage de fiction ? N’est-il pas réel ?

Ma Tante m’avertit que si je continuer à spéculer comme cela, on pourrait tourner un film de Ninjas, bien sûr avec Megan Fox. (Là, je n’ai pas bien compris).

Médor le chien prodige

J’étais prêt à me lancer dans le commerce des accessoires pour cochons d’Inde. J’avais eu cette idée en regardant : « Médor le chien prodige », une série remarquable à regarder avant de dormir.

J’avais d’abord voulu faire le commerce de « cerveaux en bocaux, » mais je n’avais pas trouvé de volontaire. L’époque est bien frileuse.

J’avais aussi imaginé d’apprendre le kick-boxing, mais mon état actuel me l’interdisait. J’avais eu droit au titre enviable de, « parent estropié. »

J’écoutais les oeuvres complètes de Bela Bartok. On raconte qu’une grande école fait écouter aux bizutés du Bela Bartok.

On raconte également qu’un psychopathe avait exterminé sa famille à la hache en écoutant du Bela Bartok. il eut mieux fait d’exterminer des bizuteurs, autant être utile. (J’entends les propos indignés des lecteurs. Je vais leur chanter un extrait de l’opéra du Château de Barbe-Bleue de Bela Bartok, en leur distribuant des haches.

Monsieur Moochagoo m’incite, au vu du dernier paragraphe, à demander une expertise psychiatrique. Les gens sont jaloux.

La prochaine fois j’écrirais sur les goules, les vampires, les morts-vivants et les zombies. En attendant je me renseignais sur le métier de vendeur de moquettes. J’avais soulevé de grands tapis Flipo pendant un week-end pendant un salon professionnel. C’était très bien payé à condition d’avoir des muscles et du répondant.

Monsieur Moochagoo pense que – à cause de mes manières frapadingues – je descends en droite ligne de l’homme de néandertal. Je suis ravi de constater que, grâce à moi, l’espèce n’est pas éteinte. Je vais manger une soupe de cafards de chez Harrod’s, pour m’habituer aux réunions de famille.

Je m’apprête à lire « Ulysse » de James Joyce, à relire « l’Homme sans qualité » de Musil (2200 pages pour. deux tomes). Il faut tenir la distance..

Je vais écrire un billet de critique littéraire sur ces deux livres, de façon à démontrer que je suis sérieux. Gloussements de ma tante : « Il est certain qu’on ne t’attend pas de toi une description d’une opération des hémorroïdes. » Que voilà une remarque mesquine !

Quiddité

Concernant mon billet précédent, Monsieur Moochagoo m’a reproché de ne pas incarner la nouveauté. Je ne voyais pas ce qu’il entendait par nouveauté. Il a répondu que je devrais tout d’abord réfléchir avant d’écrire, et que j’avais créé un univers pasteurisé loin du grouillement des microbes de la vie.

J’ai rétorqué que la conquête du superflu pasteurisé était préférable au matérialisme ambiant dominé par les smartphones.

Boris Cyrulnnik a dit que « les non-musculations du moi organisent des destins de guimauves », et je fais donc mon possible pour bousculer mes lecteurs.

Monsieur Moochagoo me reprocha « d’imiter la quiddité des substantifs implicites des scolastiques. » Je revendiquais d’écrire pour rien.

George Perec aurait dit :« Quel dommage qu’on ne puisse se voir dans une glace quand on a les yeux fermés. » Dans le même esprit je regrette de ne pouvoir lire mes billets les yeux fermés.

Monsieur Moochagoo a trouvé que j’étais une erreur dans le système.

Je me sens comme le bâton de à un bout de Münchausen..

A hue et à dia

Monsieur Moochagoo me reproche d’avoir abandonné les thèmes de LOST, malgré mon ignorance crasse. Il est toujours très diplomate.

Ignorant l’injure masquée, je lui dis que je m’intéresse actuellement à « Fringe » et à ce monde parallèle à notre Terre (1), où les évènements politiques et économiques ont évolué différemment. Cerise sur le gâteau chaque personnage principal sur notre terre a son double sur l’autre Terre (2).

Je m’intéresse en particulier à William Bell (joué par Leonard Nimoy), qui vit désormais dans la Terre (2) parallèle, et travaille pour le ministère de la défense américain de cet univers. Ses bureaux sont au sommet d’une des deux tours du World Trade Center qui n’ont pas été détruites comme sur notre Terre (1).

A cause de la charge symbolique de ces deux tours, aujourd’hui disparues, on ressent un sentiment de mélancolie, lorsqu’on les voit pour la première fois dans un épisode.

Monsieur Moochagoo pense qu’il y a des éléments de vérité dans cette série. Là, je commence à m’inquiéter, il va bientôt m’annoncer qu’il se ballade comme il veut dans le monde parallèle, Terre (2).

Je sifflotais, « I lost my train of thought in the shower » (sous la douche bien sûr, en essayant de ne pas me casser la figure, en raison de mon état.) Je fus obligé d’arrêter car le chien du voisin se mit à hurler à la mort. Je tiens à rester en bons termes avec le voisin.)

En raison de mon état, j’ai parfois des périodes d’incertitudes. J’étais persuadé que nous étions samedi ce matin, alors que nous sommes dimanche, celui où est intervenu le changement d’heure.

Je me console avec la citation de Pascal Garnier : « Tout cela était rangé dans un coin de sa tête, où je mettais plus les pieds depuis longtemps. » Au moins depuis ma chute du 11 mai..

Monsieur Moochagoo est de mauvaise humeur, car il estime que cela ne me regarde pas s’il se promène dans le mondes parallèle Terre (2). (Il avoue !!!!).

Il me reproche d’avoir écrit un billet qui va à hue et à dia. « C’est n’importe quoi, essayez de vous maîtriser ! »

Ouf, j’ai échappé à des insultes fleuries !

« Refresco ! Van a tomar refresco. »

J’étais (en septembre 1978),dans le Musée Anthropologique de Mexico – un très beau musée – en train de fixer une poterie en forme de tête. J’étais inquiet car elle me fixait en retour d’un air menaçant.

Un peu plus loin une énorme tête pré-inca (Nazca ?), me fixe d’un air encore plus menaçant.

Des pluies diluviennes nous accueillirent à la sortie du Musée, gâtant la coiffure gominée du Major robert’s, mais sans altérer sa décision de se retirer dans un monastère, (où le coiffures gominées sont bannies).

Nous avons croisé au musée un français qui venait de faire 16h de bus. Il nous parla de Monte Alban ancienne capitale des Zapotèques. Nous évoquons avec lui les jeux de balles. Le joueur est ceint d’un demi-ceinture de pierre très lourde, avec laquelle il relance les balles.

Nous prenons un car pour rentrer – les bonne soeurs ne payent pas leur place ! Un écriteau placé au dessus du pare-brise, indique aux passager que si le chauffeur dépasse 95km/h, ils sont invités à le dénoncer ; suivent deux numéros de téléphone. Près du chauffeur, quelques chapelets avec des croix peintes de vives couleurs.

Dans le car, un employé propose des boissons non-alcoolisée : « Refresco ! Van a tomar refresco. » (Si ma mémoire de la phrase est bonne).pendant ce temps le Major Robert’s lisait les « Confession » de saint-Augustin, lecture que nous ne pouvons que recommander à chacun (pour le salut de son âme – si cela n’est pas trop tard !).

Sur ces propos édifiants, fin de ce billet.

Crueles sacrificios de hombres.

LOST – 2 !

Monsieur Moochagoo estimait que pour LOT, je n’avais rien compris à rien. Dans la dernière saison les personnages principaux se retrouvent dans un univers alternatif.

Là, les survivants du vol Oceanic 815 semblent mourir et se retrouvent dans l’au-delà, symbolisé par une église. Jack passe un portail lumineux et tout le monde finit par le rejoindre.

Dans l’univers alternatif, en partie grâce à grâce à Juliet, l’avion ne s’est jamais écrasé sur l’île. Les personnages vivent une autre vie (nettement moins aventureuse). Et tout ce qui était arrivé sur l’île durant les premières saisons était un rêve.

Monsieur Moochagoo m’avoue aussi qu’il faisait partie des figurants dans certaines scènes. Ben voyons, c’est impossible à vérifier !

Par ailleurs monsieur Moochagoo pense que LOST suit un modèle érotétique et téléologique grâce au sentiment que les épisodes qui ont une apparente finalité. Toutes nos questions ne trouvent pas forcément une réponse, et certaines questions demeurent finalement sans réponse. Cette absence de réponses nous trouble profondément.

Je commençais à avoir un léger mal de tête, et lui avouais que je n’avais rien compris. Il me regarda avec un oeil retourné, ce qui n’était pas de bon augure.

Daniel Faraday, physicien et professeur à Oxford. Il étudie les voyages dans le temps.

LOST – 1 !

Monsieur Moochagoo m’ a assuré que l’image ci-dessus – de Vlademar Kazak – était une image de la série Lost, censurée pour des raisons énigmatiques qu’il croyait deviner. Il n’en dira pas plus. Un mystère lié à ses amis chinois ?

J’étais plutôt sceptique quoique sur un point je n’avais pas compris le pourquoi du comment des sauts temporels qui affectaient l’équipe des héros, après que Ben eut mis en branle une énorme roue dentée dans une cavité gelée.

Car si la bombe atomique, abandonnée par l’armée américaine (pour des raisons mystérieuses), finit par exploser dans les années 70, toute la population de l’île y compris quelques « immortels » auraient dus être réduits en cendres. Et même si l’avion (le fameux vol 815) s’était écrasé ils n’auraient trouvé que des ruines et l’aventure se serait arrêtée là, y compris le monde alternatif ridicule qui envoie nos héros dans une sorte de paradis tout aussi ridicule.

Monsieur Moochagoo ne tint aucun compte de mes remarques, comme d’habitude. Il me confia que LOST était une mutation dans les séries télé au même niveau que les oeuvres de Thomas More, comme le « Libellus vere aureus nec minus salutaris quam festivo de optimo statu rei publicæ deque nova insula Utopia« , de Bacon, comme le « De dignitate et augmentis scientiarum, de Swift comme la « Meditation Upon a Broomstick » (« Méditation sur un balai ». Ce n’était pas sorcier à comprendre).

J’eu le malheur de dire : « Ah oui, un de mes oncle nous encourageait à lire les mésaventures de Buster Brown et de son fidèle bouledogue Tige. Pour une fois cette histoire pour enfants n’était pas larmoyante et moralisatrice. »

Monsieur Moochagoo m’a traité de matériau psychique exhumé, singularisé par le numéral, avec un coefficient d’investissement affectif inachevé.

J’étais habillé pour l’année.

Ci-dessous :

« Jughead est le nom de la bombe à hydrogène, (ou bombe H) apportée par l’armée américaine en 1954. En 1977 sa partie secondaire explose sur le site du Cygne. » (Source : https://lostpedia.fandom.com/fr/wiki/Jughead).

 

Gogolito

J’expliquais à mes commensaux dans la salle à manger de Tournelles que l’analyse semi-automatisée de nos symptômes par une intelligence artificielle (IA), allait soulager le travail des médecins.

Un étiquetage morpho-syntaxique automatique, détermine les marqueurs qu’on souhaite observer.

Mes deux commensaux m’ont regardé comme si j’étais un gogolito. Une sorte de barrière d’incompréhension se dresse entre moi et mes commensaux.

Monsieur Moochagoo à qui je demande son avis, m’a affirmé que cette barrière est caractéristique du genre discursif interactionnel et fictionnel.

Cela me fit penser aux deux Aliens perdus dans la forêt de Dourdan où nos randonnions. Nous avions mesuré la barrière d’incompréhension entre nos deux langues. Heureusement ils avaient vite assimilé notre langue en raison d’une certaine avance civilisationnelle. (Nous leur avons laissé croire que nous étions aussi civilisés, on a sa fierté.)

D’aucun auront des doutes sur cette rencontre improbable, mais c’est très bien comme ça. Il faut mieux rester discrets sur ce genre de rencontre. (Les lecteurs : « Eh lui, he ! »).

Avons-nous été enlevés (abducted) ? Je n’en ai aucun souvenir. Monsieur Moochagoo se rappelle vaguement d’une partie de strip-poker à bord de la soucoupe, avec des dames Alien et des alcools très exotiques. J’ai des doutes, mais mes cheveux furent douloureux pendant le reste de la randonnée..

Mode d’emploi.

Earth vs. The Flying Saucers (1956).

La ligne !

A la fin du déjeuner au restaurant des Tournelles, je buvais mon thé et me deux commensaux leurs cafés, qu’ils trouvaient délicieux. J’avais essayé le café et franchement il avait un goût de jus de chaussette. Je n’en avais jamais rien dit car toutes les personnes présentes le trouvaient délicieux.

Lorsque j’étais en chambre, le café du petit déjeuner était pire (on peut faire pire), et j’avais vite changé pour le thé.

Cela me faisait penser aux « House of Pancakes » où on pouvait manger quatre saucisses, du bacon, trois oeufs sur le plat et trois pancakes noyés dans le sirop, comme je l’avais déjà raconté à propos de New York. J’avoue avoir des faiblesses pour ce genre de petit déjeuner.

Après on peut envisager d’aller déjeuner de pâtes papillons au fromage et au jambon avec du saumon et un cheesecake. Certains diront que c’est mauvais pour la ligne. Et ils auront raison.

Durant les exercices de kiné aux Tournelles, on m’a pesé, (c’est pareil pour tous les patients). J’ai repris cinq kilos depuis le 17 mai où je suis à l’hôpital (je suis à 83 kg !). La chute et une embolectomie pulmonaire, m’avait fait descendre à 73kg à peu près. Je vais me mettre tout nu sur ma balance pour connaître la VERITE.

Au vu cet article, monsieur Moochagoo trouve que j’évolue vers une tendance crypto-fictionnelle qui va gravement perturber mes lecteurs. On n’est pas aidé !