Dans « Adam et Cassandra » de Barbara Pym (1936), un pasteur dit que : « Les diplômes de théologie pour donner tous leurs fruits doivent recevoir le levain que seule fournit l’Ecole de la Vie, » avant de frotter sa batte de cricket avec un chiffon imbibé d’huile.
En lisant ces lignes admirables, je sanglotais à gros bouillons et mouillait la moquette. Mes pieds n’allaient pas tarder à faire floc, floc.
Ma tante se voulut rassurante : « Je ne veux pas te contrarier, mais tu devrais oublier ces lignes avant de complètement ramollir du dedans. Pense à ce conseil de Julien Green : « La sortie de secours est à l’intérieur de nous-mêmes. »
Par un habile exercice de pensée, je me souvins de ma voisine qui m’avait parlé des cochons cachectiques. Si le cochon est cachectique, c’est parce qu’il ne trouve pas de solution intérieure à son tourment principal, terminer en jambon.
A moins de rencontrer des cannibales post-apocalyptiques, je ne terminerai pas en jambon. Un premier pas vers la sortie de secours.
Vous allez me dire que la phrase Barbara Pym n’a rien à voir avec la tristesse. La théologie génère de l’intérêt pour les spécialistes et en général de l’ennui pour les autres. Il n’y a pas de raison de pleurer.
Mes sanglots provoqués par l’évocation de la théologie, avaient-ils une connotation religieuse ?
A ce stade, j’avoue que je me sens comme une Sainte Vierge lumineuse qui n’éclaire pas grand chose.