Gloxinias

Ma tante avait mis dans un vase, des fougères nephrolepis, des lilas mauves, des gloxinias et des roses. Elle me rappelait, non sans amertume, à l’ordre moral, en raison des moeurs dépravées de mon zouave. Je lui répondis que j’aspirais au plus terne des succès, et à rien d’autre.

Elle me dit qu’elle aurait préféré une histoire romantique avec deux personnes qui exprimeraient leur mélancolie au clair de lune, avant d’être attaquées par un fantôme décapité.

Elle s’intéressait maintenant aux, « Hymnes anciens et modernes » de l’Eglise d’Angleterre, remis au goût du jour par le Mouvement d’Oxford en 1840. « Y a-t-il une frontière, entre une explication objective et logique de ces hymnes, et une compréhension subjective, dans lesquels tant de croyants ont investi en spéculations herméneutiques ? »

J’ai été pris de court, mais content que les fureurs de ma tante se tournent vers un autre objet, que les billets sur mon zouave.

Je lui confiais vouloir parvenir un jour à rejoindre mes héros au sein de mes billets. Le zouave et les elfes m’accueilleraient parmi eux avec bienveillance, comme dans « La Rose Pourpre du Caire.« 

Elle me regarda accablée : « Tu ressembles à une fantaisie, qui se marmorise en cours de route, proche d’une vieille chaise qui s’effiloche.« 

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« ..une histoire romantique avec deux personnes qui exprimeraient leur mélancolie au clair de lune. »

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