Ténèbres du coeur (2)

Haruki Marukami avait-il songé à « Au coeur des ténèbres » de Joseph Conrad, lorsqu’il avait parlé des « ténèbres du coeur » ?

Nous progressions dans les ténèbres de mon for intérieur. Mon ami estimait que nous n’avions pour l’instant gratté que la surface des ténèbres : « C’est simple. Il nous faut un périscope intellectuel. »

Les ténèbres devenaient plus en plus denses.

« Je ne comprends pas. C’est quoi cette histoire de périscope intellectuel ? »

« C’est pour établir le plan de votre for intérieur. »

« Laissez tomber, mon for intérieur est complexe, et la signalétique est absente. »

« A propos, avec toutes ces ténèbres, il est difficile de voir si vous avez une beauté intérieure, où si vous avez abusé de soins cosmétiques pour tenter d’en avoir une. »

« Ma beauté intérieure – hypothétique – est plus proche de l’atmosphère de « No Country for Old Men« , que d’Odette dans le Lac des Cygnes. »

A moins de suivre un lapin blanc qui aurait couru avec une montre gousset, en disant : « Ah ! j’arriverai trop tard ! », nous étions perdus.

(à suivre)

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